Post by stephmartin on Aug 16, 2006 13:15:13 GMT 1
... (gros) post afin de rassembler les fils que j'ai consacrés à cette épreuve
Après la réussite de l'édition 2005, le cru 2006 a confirmé que le rallye à l'échelle 1/32 fonctionne et plait.
La journée a été placée sous le signe de la convivialité et du plaisir d'aborder une compétition originale.
La lutte sur les pistes fut en outre souvent bien intense. Ainsi, alors que l'an dernier, on comptait pas moins de ... 14 secondes d'écart entre le 1e et le 2e (un gouffre à cette échelle...), il n'y avait cette année à l'arrivée que 10 secondes d'écart entre le 1e et le 8e...
Le duel du jour fut celui livré entre Franz Adam, le vainqueur 2005 et Didier Van Damme. Partis ensemble avec les N°1 et 2 sur des Peugeot 307 Ninco (gr WRC), ils le sont demeurés toute la journée pour se livrer à une lutte bien intense. Néanmoins, boucle après boucle, Didier semblait prendre le dessus sur Franz et comptait 2 bonnes secondes d'avance avant la quatrième et dernière boucle de 6 ES. Il continuait à creuser l'écart lors des 4 premières spéciales de cette ronde avant de perdre une première seconde pleine lors de l'avant dernière spéciale mais surtout près de 2,5 secondes lors d'une ultime ES où il ne réussissait pas à boucler un tour sans sortie... Et c'est ainsi avec 0,6 sec d'avance que le pilote français emportait une deuxième victoire consécutive au terme d'une journée fertile en suspens...
La troisième place a également été l'objet d'une belle lutte entre Laurent Havet (sur une autre Peugeot 307 WRC) et un étonnant François Desmet, venu surtout la pour découvrir la discipline en toute décontraction mais rapidement dans le coup avec une BMW M1 gr H certes bien affûtée ( ateliers stemar... ) et qui - tout comme son pilote sans complexe - s'est révélée bien efficace tout au long de l'épreuve. François a d'ailleurs réussi quelques temps "scratchs" (dont les deux premiers de la journée...) mais s'impose également la victoire en gr H et sur la troisième marche du podium absolu en devançant Laurent pour 4 dizièmes de seconde.
Quatre autres pilotes se sont livrés à une belle joute - et se sont offerts également quelques temps scratchs - pour la cinquième place: Grégoire Hans (Porsche 911 Fly Racing WRC), Hubert Jacob (Porsche 911 Fly Racing WRC) - bien dans le coup et enchanté par sa première expérience en rallye32 - , Jean Philippe Toussaint (Lancia 037 Fly gr H - une voiture semble t'il un peu moins efficace que lors des essais préliminaires) et Patrick Huegens (Mitsubishi Ninco WRC).
En gr A (répliques de voitures de rallye récentes préparées mais non suspendues), Jean Loyens s'imposait sur une Porsche GT 3 Pro Slot en devançant "Le Dube" qui pilotait lui une ... Fiat Punto Ninco. C'est aussi cela l'un des plaisirs de ces rallyes: des plateaux avec des voitures très contrastées en look mais parfois bien proches en performances....
En catégorie Junior, victoire d'Antoine Romain devant Alex, le plus jeune représentant d'un bien sympathique quatuor venu du club liégeois de Saint Nicolas.
A noter l'absence totale de "gr N" (SCX quasi de série) au départ de cette épreuve...
Seul bémol à cette journée positive: plusieurs forfaits, certains avec quelques mots d'explications mais d'autres sans plus aucune nouvelle, le tout hélas trop tardif que pour rappeler les quelques suppléants.... (dont certains bien motivés...)
Un tout grand merci à tous ceux qui ont contribué à faire de ce deuxième "Rallye32" une nouvelle belle réussite: tous ceux qui ont participé au montage et au démontage, ceux et celle qui ont donné vie au bar et bien entendu les concurrents tous de bonne disposition durant cette longue journée. Merci également à Hobby Trains pour le prêt de matériel de circuit.
Les classements:
users.skynet.be/hobbies/ecaussinnes2006/rallyeecaussinnes2006div4B.xls
Les "performers":
Didier Van Damme:
8 X 1e - 6 X 2e - 3 X 3e - 3 X 4e - 4 X au dela de la 6e place
Franz Adam:
7 X 1e - 7 X 2e - 3 X 3e - 2 X 4e - 3 X 5e - 1 X 6e - 1 X au dela
François Desmet:
3 X 1e - 4 X 2e - 3 X 3e - 3 X 4e - 3 X 5e - 1 X 6e - 7 X au dela
Laurent Havet:
2 X 1e - 4 X 2e - 2 X 3e - 3 X 4e - 1 X 5e - 1 X 6e - 8 X au dela
Grégoire Hans:
2 X 1e - 1 X 3e - 3 X 3e - 4 X 4e - 6 X 5e - 3 X 6e - 5 X au dela
Patrick Huegens
1 X 1e - 1 X 2e - 3 X 3e - 2 X 4e - 1 X 5e - 2 X 6e - 14 X au dela
Jean Philippe Toussaint
1 X 1e - 3 X 3e - 3 X 4e - 3 X 5e - 5 X 6e - 9 X au dela
Hubert Jacob
1 X 2e - 4 X 3e - 2 X 4e - 2 x 5e - 3 X 6e - 12 X au dela
René VDB
1 X 4e - 5 X 5e - 4 X 6e - 14 X au dela
Olivier VDP
1 X 4e - 1 X 6e - 22 X au dela
Les records en ES:
ES1: Franz Adam 7 sec 865 (lors de la troisième boucle)
ES2: Didier Van Damme 9 sec 026 (lors de la quatrième boucle)
ES3: Franz Adam 7 sec 690 (lors de la première boucle)
ES4: Didier Van Damme 12 sec 706 (lors de la troisième boucle)
ES5: Franz Adam 57 sec 068 * (lors de la quatrième boucle)
ES6: Didier Van Damme 12 sec 741 (lors de la deuxième boucle)
*: chrono comptabilisé sur les 4 tours à accomplir contre le seul tour le plus rapide comptabilisé sur une minute dans les autres ES...
Les voitures
Je n'ai pas eu le temps de faire beaucoup de photos pour illustrer ce post mais voici quand même...
Par rapport à l'an dernier, la principale nouveauté du côté des voitures fut le regroupement de toutes les voitures "suspendues" (amortisseurs et/ou berceau moteur flottant) dans un nouveau groupe "WRC" et ce afin de permettre aux autres voitures d'encore disposer de quelques chances de s'imposer dans leur catégorie respective...
Pour le "scratch", les WRC demeurent bien entendu les armes idéales. Aux classiques Ninco sur amortisseurs - Peugeot 307, Mitsubishi, Porsche 911 - et bientôt Ford Focus ? - sont venues se joindre deux Porsche 911 Fly Evo Racing, encore semble t'il un cran en dessous des Ninco mais néanmoins déjà bien efficaces.
Mais il existe également de bonnes bases dans d'autres groupes pour également viser ne fut ce que de temps à autre le "scratch". Le Groupe H ("historique") a ainsi été particulièrement étoffé cette année avec, entre autres, l'arrivée de plusieures belles 1/32 récentes reproduisant des bolides d'un certain âge d'or du rallye (fin des années 70, début des années 80). Outre bien entendu les 911 "amorties" (et donc elles désormais en WRC car censées plus efficaces par rapport à la plupart des voitures non suspendues), on a ainsi pu voir en action une BMW M1 Fly, une Lancia 037 Fly, une Audi Quattro Team Slot, deux Peugeot 205 Spirit, une A110 Berlinette Team Slot ainsi qu'une vénérable Porsche 911 SCX tout à la fois vintage pour le modèle reproduit mais également pour la date de sortie de ce modèle réduit...
Sur un parcours qui se veut certes "rallye" mais encore praticable par la plupart des voitures dites de rallye, des GT bien basses et aidées par un bon guide sur ressort peuvent donc encore s'exprimer voir, entre autres, les perfs réalisées par la M1 pilotée par François Desmet.
Dans le domaine des GT bien trapues, la Porsche GT 3 Pro Slot préparée par Jean Philippe, confiée à Jean Loyens - et admise au départ en référence aux divers Porsche récentes que l'on recommence à voir en rallye - a également fait sensation en "Gr A" (répliques préparées de voitures de rallye récentes). Préalablement "rigidifiée" (berceau moteur bloqué) pour éviter d'être propulsée en WRC, cette voiture bien basse et large a évidemment fait figure d'épouvantail en gr A à condition toutefois que les parcours à venir ne se durcissent pas un peu plus... Bien entendu, il faudra également au besoin veiller à ce que des bolides plus spécifiquement typés "circuit" ne viennent pas envahir les rallyes car plus efficaces que des voitures plus classiques sur des parcours encore suffisamment "soft".
Si, pour certains, toute cette réglementation et cette recherche "subtile" d'équilibre apparaisent parfois un peu compliquées, elles semblent toutefois demeurer assez cohérentes ne fut ce qu'au vu de la répartition des voitures des différentes catégories au classement général... et est censée garantir des plateaux variés (le choix des voitures est tellement énorme en rallye et il y a encore si peu d'épreuves pour les faire rouler...) avec des voitures au moins suffisamment agréables à piloter. Sans préparation autorisée et sans distinction de catégorie, on en arriverait sans doute très vite à une Coupe Ninco (voire Ninco 4 X 4 amorties...)
Il est également à noter que plusieurs concurrents se présentent avec leur voiture préférée sans trop se soucier de savoir encore dans quelle catégorie elle va finalement atterir...
Parmi les surprises du jour, pas une gr N (SCX proches de leur état "sortie de boite") n'a finalement été alignée (contre déjà à peine trois l'an dernier...), un camouflet pour la marque espagnole qui propose pourtant un superbe choix de bolides de rallyes. Hélas, il faut bien reconnaitre, qu'en "sortie de boite" ou avec très peu de préparation, la plupart des Ninco demeurent plus agréables et performantes que les SCX sans même compter le contraste existant entre ces deux marques pour la disponibilité de pièces de maintenance et de rechange...
Quitte à certes sans doute quelque peu s'éloigner de l'esprit "sortie de boite", il faudra peut être autoriser divers petites retouches à ces SCX pour les rendre un peu plus attractives...
Nouveau doublé des Peugeot 307. Mais d'autres WRC semblent également bien en mesure de s'imposer...
La Porsche Evo Racing Fly préparée par Jean Philippe et pilotée par Grégoire. A noter le montage d'une carrosserie de "vitrine" sur cette "racing". Le choix de ces carrosseries est vaste. Attention toutefois à ne pas prendre une caisse dotée d'ailes peu élargies (ex: les 911 de la fin des années 60) car la largeur hors tout descendrait largement sous les 60 mm et le train arrière d'origine deviendrait sans doute alors difficilement utilisable...
La deuxième Porsche 911 Racing Fly présente - avec sa carrosserie d'origine vaguement décorée - préparée par ... moi même et confiée à Hubert Jacob, bien dans le coup dès sa première expérience dans la discipline du "Rallye32"
L'arrivée massive de répliques de voitures de rallyes - et entre autres de belles GT - de la fin des années 70 et du début des années 80 - et en outre souvent efficaces - a été l'un des faits marquants de cette épreuve...
Quelques bons chronos pour l'Audi Quattro de René VDB.
... et prestations plus décevantes pour les deux Peugeot 205 Spirit présentes. On a ainsi vu Nandooo bien profiter des quatres minutes d'assistance prévues entre chaque boucle pour effectuer divers retouches...
Autre "historique" présente, cette toujours sympathique A110 Berlinette engagée par Louise Valkenborg
Il fallait y penser, une Porsche GT3 Pro Slot (pilotée ici par Jean Loyens), admise ici en référence aux réapparitions récentes de Porsche du même genre en rallye (entre autres en Belgique). N'essayez toutefois pas de venir avec une GT2 ou quelque bolide de circuit du même genre, ça ne sera pas admis... .
Autre bolide plus "typé circuit" mais bel et bien vu dans de vrais rallyes au début des années 80, cette BMW M1 que François Desmet a placée sur la troisième place du classement scratch... Bon, oui, la décoration "Motul-Rothmans" aurait été plus conforme à l'esprit rallye mais cette (jolie) "Carte de France" (vue aux ... 24 heures du Mans) m'a tout de même permis d'éviter des frais supplémentaires un peu disproportionnés par rapport au nombre pour le moins encore réduit d'épreuves de Rallye32 actuellement organisées. A noter toutefois, la présence elle bien obligatoire d'un copilote-navigateur dans l'habitacle...
Prochainement, je reviendrai sur la préparation de trois voitures présentes ce dimanche à Ecaussinnes (BMW M1, Porsche 911 Racing Fly, Renault Mégane)...
Trois voitures préparées...
... parmi d'autres dans ce rallye à l'échelle 1/32e
Quoique non partant dans ce rallye, j’avais donc néanmoins préparé trois voitures pour les confier à un concurrent qui n’est finalement pas venu mais également à d’éventuels autres inscrits ne disposant pas de voiture du tout ou de voiture suffisamment attrayante sur le parcours emprunté.
Les trois voitures ont finalement chacune trouvé un « emprunteur »….
La voiture la plus « élaborée » car disposant d’un berceau moteur suspendu sur ressorts (et donc inscrite en « WRC ») était la toute nouvelle Porsche 911 Evo Racing de chez Fly.
Par rapport à la version « sortie de boite » pourtant déjà compétitive, la voiture confiée à Hubert Jacob avait néanmoins subi quelques transformations. La plus importante d’entre elles fut le remplacement du moteur d’origine - une grosse cage fly censée plus coupleuse que pointue mais finalement un peu décevante – par un Ninco NC5, excellent moteur pour le rallye car vraiment très souple et bien rempli « en bas ». Ensuite, pour être conforme au règlement qui impose un poids minimum de 25 grammes à la carrosserie, il a fallu lester cette dernière de pas moins de 7 grammes (…). Le lest était à placer réglementairement à la base des vitrages avant et/ou arrière. L’expérience ayant montré qu’un bon lestage du châssis rend la voiture plus stable sur les parcours tortueux des rallyes, le poids total de la voiture a grimpé jusqu’à près de 100 grammes (le poids maxi ne peut dépasser 105 grammes dans cette catégorie et ce pour tout de même éviter des lingots de plomb sans plus aucune saveur ou surprise au pilotage). Des tresses Ninco ont remplacé des Fly jugés moins sûrs (encore que en rallye ?). Le train avant avait lui été rendu moins « plongeant » en plaçant deux petites épaisseurs de plomb sous l’axe. Pour le reste, rien de spécial : entre autres, pneus – des Fly Racing vraiment efficaces et ici « non traités » - et trains roulants ( avec des rapports de transmission 9 X 27 ) sont demeurés d’origine. Bien entendu, la carrosserie a été assez copieusement dévissée (un peu plus à l’arrière qu’à l’avant) tandis que le berceau moteur a été dévissé pour obtenir une suspension assez souple de l’ensemble moteur – train arrière. NB : alors que dévisser un berceau moteur sur certaines châssis (ex : HRS, Spirit, …) permet également de baisser la garde au sol, le dévissage du berceau moteur sur la Fly fait au contraire remonter la carrosserie en décomprimant les ressorts… . A la poignée de cette Porsche, Hubert Jacob a en tout cas réussi un bien joli parcours, se permettant de lutter jusqu’au bout pour un top 5 avec Grégoire Hans aligné sur une voiture identique.
Des trois voitures préparées, la voiture la plus étonnante pour un rallye fut évidemment la BMW M1 Fly. Et pourtant des BMW M1 ont bel et bien été vues en rallye au début des années 80, entre autres et surtout, dans le championnat de France de la spécialité disputé pour l’essentiel sur des parcours entièrement asphaltés. La réplique de cette GT très spectaculaire n’était rien d’autre que celle ayant servi dans le tout récent challenge « silhouette » organisé à Ecaussinnes lors de ce premier semestre. Pour être tout à fait dans l’esprit « rallye », il aurait été préférable d’aligner la carrosserie « rallye » (la « Motul- Rothmans ») proposée par Fly mais avec déjà une – encore jolie – M1 sous la main, j’ai préféré limiter les frais… Lors de ce challenge, cette BMW « carte de France » évoluait déjà avec un train arrière complet « slot-it » qu’elle a évidemment gardé pour ce rallye (avec en prime des pneus slot-it P2 neufs) et avec un simple moteur Mabuchi toutefois manifestement bien « libéré » après 6 mois de compétition intense sur piste. Tout comme en circuit, la voiture avait gardé son petit montage « anti-plongée » du train avant avec juste ce qu’il faut de jeu pour avaler les inévitables inégalités du parcours. L’habitacle, encore d’origine et lourd dans le challenge piste, a été ici remplacé par un vieux thingypit Ninco auquel j’avais pris soin d’ajouter un navigateur. Le tout avec la carrosserie faisait un peu plus que les 28 grammes réglementaires pour le groupe H (H comme historique – voitures de rallye d’avant 1986). Tout comme pour la Porsche, un lestage assez copieux du châssis a été réalisé. Mais la retouche la plus déterminante pour cette voiture très basse et peu ou pas « suspendue » ou « amortie » a sans doute consisté au montage d’un guide Ninco avec ressort afin de lui permettre d’aborder plus sereinement les divers dénivellations, les quelques jumps et autres plaques terre « vibrantes ». Le résultat s’est révélé bien séduisant. Sur ce parcours qui n’était certes pas l’enfer de certaines ES « espagnoles » mais tout de même bien digne d’un vrai rallye et avec un pilote qui en a rapidement compris le fonctionnement, la voiture, quoique tout de même bien encombrante sur certaines ES bien étroites, a pu se glisser sans complexe au milieu des WRC…
La troisième voiture alignée était une plus classique Renault Mégane Coupé (ancienne génération) Ninco et ici engagée en « gr A » (répliques préparées et non suspendues de voitures de rallye d’après 1985). Un moteur NC5 avait pris la place du NC1 d’origine et un train roulant arrière complet slot-it celui d’origine. Lorsqu’on évolue dans divers compétitions circuit avec du matériel slot-it, il n’est pas difficile de continuer à l’utiliser en le transplantant dans des voitures de rallye… Cela dit, un train roulant Ninco d’origine bien réglé et bien fiabilisé peut encore tout à fait convenir… Les pneus étaient des Cartrix et le train avant avait été ici également bridé pour éviter les « plongées » en virage. La carrosserie, pesant d'origine un peu plus de 27 grammes avec l'ajout du navigateur aurait pu encore descendre jusqu'à 25 grammes. Dévissage copieux de la carrosserie et bon lestage du châssis ont complété une assez rapide, amusante et facile préparation de cette voiture finalement confiée au jeune Alex du club liégeois de Saint Nicolas.
Comme on peut le constater, la préparation de ces voitures pour un rallye ne diffère finalement pas tellement de celle exigée pour du circuit: des pièces bien ajustées, un train avant bien stabilisé.
Il faut toutefois prévoir un lestage plus copieux ainsi que surtout un guide avant bien amorti et un flottement plus important de la carrosserie.
Avec un voltage libre, le choix du moteur apparait moins déterminant. Un moteur plus souple que véloce semble toutefois apporter un plus incontestable.
Le bilan de l'organisation
Côté organisation, bilan encore positif cette année avec un nouveau « sans faute » technique. Seuls petits bémols, un compte-tours planté lors de la toute première ES des deux premiers concurrents mais problème, heureusement, résolu rapidement ainsi que semble t’il de petites irrégularités dans la tension électrique de la 6e ES de la boucle (transfo ?).
Côté décor, l’acquisition d’un peu de matériel supplémentaire nous a permis de proposer plusieurs ES mieux présentées. Petit coup de cœur perso pour l’ES « neige » avec son tapis-feutre blanc. Bien aussi, l’ES « terre » avec son look Amérique profonde. Plus classique en décor mais encore réussie la dernière ES de la boucle.
Pour l’avenir, il serait toutefois intéressant de pouvoir disposer de plaques ou boîtiers standardisés intégrant les connexions et la prise poignée en un ensemble plus harmonieux que les grappes de fils certes fiables mais peu harmonieuses actuellement vues.
Le timing semble également « al dente ». Il est en effet préférable de donner une certaine marge pour que les concurrents puissent disputer leurs ES sans stress inutile. Le raccourcissement de la durée de « l’assistance » en fin de boucle (4 minutes au lieu de 10 en 2005) est également apparu approprié. Il y a d’ailleurs certains concurrents qui ont frôlé la « correctionnelle » en se lançant dans de grosses retouches sur leurs voitures entre deux boucles…
Cela dit, au risque de se répéter, ce timing encore valable pour une vingtaine d’inscrits deviendrait vite problématique en cas d’affluence plus importante à moins que d’accepter de finir plus tard et/ou de commencer plus tôt…
Diverses solutions de rechange existent toutefois : raccourcir quelque peu les reconnaissances quitte à mieux les encadrer (deux groupes séparés reconnaissent les ES chacun à leur tour plutôt que de lancer tous les pilotes ensemble), limiter les « regroupements » (il n’y en a eu qu’un cette année contre deux l’an dernier – NB : le regroupement permet de mettre ensemble les pilotes cote à cote au classement général), mieux remplir les ES dès le départ (d’emblée 12 concurrents répartis en 6 ES plutôt que de remplir peu à peu les ES), ne fut-ce que durant un prologue permettant de reclasser par après les concurrents dans l’ordre de leurs performances, constituer des groupes de 3 concurrents au lieu de 2 avec un temps imparti légèrement plus compressé, etc…
Par rapport à l’an dernier, où toutes les ES se disputaient selon la formule « comptabilisation du seul meilleur tour accompli durant une minute », il a été cette fois introduit une ES où les concurrents étaient chronométrés sur le temps mis pour accomplir 4 tours du parcours. Pour éviter que cette ES ne prenne une trop grande importance par rapport aux autres, le temps total obtenu était toutefois divisé par 4. Cette première expérience s’est révélée positive et l’épreuve a bel et bien joué un rôle sélectif sans toutefois prendre une importance disproportionnée par rapport aux 5 autres ES. A l’avenir, il semble bien qu’une deuxième voire (plus éventuellement) troisième ES pourrait être comptabilisée sur le même mode de chronométrage tout en gardant 3 ou 4 ES mettant elles avant tout en évidence l’attaque pure sans la crainte de la sortie de piste fatale…
Sans pour autant devoir transformer les rallyes en « usines à gaz » incluant des modes de chronométrage trop variés et alambiqués, il existe encore diverses autres variantes possibles. Ainsi, si le rallye à « parcours entièrement secret » (on monte les ES et les concurrents n’ont droit à aucune reconnaissance) est difficilement possible (les personnes ayant monté les ES ne pourraient pas participer à l’épreuve, il n’y aurait plus aucun moyen d’au moins tester sa voiture sur un parcours rallye avant le vrai départ, etc…), en revanche, on peut imaginer la mise en place d’une seule ES à parcours secret. Les concurrents peuvent reconnaître 5 ES (et y régler leur voiture…) mais la 6e ES (assemblée par une seule personne non-concurrente) demeurerait elle recouverte d’un drap jusqu’au moment du départ… Parmi d’autres options, il y a bien entendu celle du rallye partiellement ou totalement nocturne avec systèmes d’éclairages dans les voitures ou encore celle consistant en la mise en place d’un « gros » rallye s’étalant sur une longue journée avec une première étape diurne suivie d’une étape (éventuellement nocturne…)
Mais avant de verser dans la mégalomanie, n’oublions toutefois pas que s’ils se sont encore déroulés dans la bonne humeur et sans (trop de...) stress inutile, le montage et le démontage des ES, du décor et des divers aménagements périphériques (bar, direction de course, tables techniques, etc…) demeurent des opérations non négligeables et ce surtout lorsqu’on songe que ces installations ne sont assemblées que pour une seule journée de compétition. D’où le projet (certes ici encore bien éventuel…) pour 2007 de rentabiliser ces phases de montage et de démontage en profitant de la disponibilité de plusieurs locaux supplémentaires durant les congés scolaires estivaux pour monter au moins 3 ou 4 ES « à l’avance » (et avec un décor plus élaboré) et qui demeureraient assemblées durant tout l’été. Il ne resterait alors « plus qu’à » monter deux ou trois ES supplémentaires (celle-ci moins richement décorées) lors de chacun des trois ou (moins probablement…) quatre rallyes qui pourraient être organisés au sein d’un challenge « estival »…
Bien évidemment, les clubs disposant d’installations plus permanentes pourraient elles aussi envisager la mise en place de ce genre d’épreuves. Je ne saurais d’ailleurs que trop encourager les responsables de clubs disposant de telles installations et bien entendu d’un noyau de compétiteurs motivés par ce type d’épreuve à réserver un espace (praticable…) pour ce genre de compétition encore peu vue de par chez nous et suscitant pourtant un réel engouement à chaque rendez-vous…
Bonus images...
users.skynet.be/hobbies/rallye2006.htm
Après la réussite de l'édition 2005, le cru 2006 a confirmé que le rallye à l'échelle 1/32 fonctionne et plait.
La journée a été placée sous le signe de la convivialité et du plaisir d'aborder une compétition originale.
La lutte sur les pistes fut en outre souvent bien intense. Ainsi, alors que l'an dernier, on comptait pas moins de ... 14 secondes d'écart entre le 1e et le 2e (un gouffre à cette échelle...), il n'y avait cette année à l'arrivée que 10 secondes d'écart entre le 1e et le 8e...
Le duel du jour fut celui livré entre Franz Adam, le vainqueur 2005 et Didier Van Damme. Partis ensemble avec les N°1 et 2 sur des Peugeot 307 Ninco (gr WRC), ils le sont demeurés toute la journée pour se livrer à une lutte bien intense. Néanmoins, boucle après boucle, Didier semblait prendre le dessus sur Franz et comptait 2 bonnes secondes d'avance avant la quatrième et dernière boucle de 6 ES. Il continuait à creuser l'écart lors des 4 premières spéciales de cette ronde avant de perdre une première seconde pleine lors de l'avant dernière spéciale mais surtout près de 2,5 secondes lors d'une ultime ES où il ne réussissait pas à boucler un tour sans sortie... Et c'est ainsi avec 0,6 sec d'avance que le pilote français emportait une deuxième victoire consécutive au terme d'une journée fertile en suspens...
La troisième place a également été l'objet d'une belle lutte entre Laurent Havet (sur une autre Peugeot 307 WRC) et un étonnant François Desmet, venu surtout la pour découvrir la discipline en toute décontraction mais rapidement dans le coup avec une BMW M1 gr H certes bien affûtée ( ateliers stemar... ) et qui - tout comme son pilote sans complexe - s'est révélée bien efficace tout au long de l'épreuve. François a d'ailleurs réussi quelques temps "scratchs" (dont les deux premiers de la journée...) mais s'impose également la victoire en gr H et sur la troisième marche du podium absolu en devançant Laurent pour 4 dizièmes de seconde.
Quatre autres pilotes se sont livrés à une belle joute - et se sont offerts également quelques temps scratchs - pour la cinquième place: Grégoire Hans (Porsche 911 Fly Racing WRC), Hubert Jacob (Porsche 911 Fly Racing WRC) - bien dans le coup et enchanté par sa première expérience en rallye32 - , Jean Philippe Toussaint (Lancia 037 Fly gr H - une voiture semble t'il un peu moins efficace que lors des essais préliminaires) et Patrick Huegens (Mitsubishi Ninco WRC).
En gr A (répliques de voitures de rallye récentes préparées mais non suspendues), Jean Loyens s'imposait sur une Porsche GT 3 Pro Slot en devançant "Le Dube" qui pilotait lui une ... Fiat Punto Ninco. C'est aussi cela l'un des plaisirs de ces rallyes: des plateaux avec des voitures très contrastées en look mais parfois bien proches en performances....
En catégorie Junior, victoire d'Antoine Romain devant Alex, le plus jeune représentant d'un bien sympathique quatuor venu du club liégeois de Saint Nicolas.
A noter l'absence totale de "gr N" (SCX quasi de série) au départ de cette épreuve...
Seul bémol à cette journée positive: plusieurs forfaits, certains avec quelques mots d'explications mais d'autres sans plus aucune nouvelle, le tout hélas trop tardif que pour rappeler les quelques suppléants.... (dont certains bien motivés...)
Un tout grand merci à tous ceux qui ont contribué à faire de ce deuxième "Rallye32" une nouvelle belle réussite: tous ceux qui ont participé au montage et au démontage, ceux et celle qui ont donné vie au bar et bien entendu les concurrents tous de bonne disposition durant cette longue journée. Merci également à Hobby Trains pour le prêt de matériel de circuit.
Les classements:
users.skynet.be/hobbies/ecaussinnes2006/rallyeecaussinnes2006div4B.xls
Les "performers":
Didier Van Damme:
8 X 1e - 6 X 2e - 3 X 3e - 3 X 4e - 4 X au dela de la 6e place
Franz Adam:
7 X 1e - 7 X 2e - 3 X 3e - 2 X 4e - 3 X 5e - 1 X 6e - 1 X au dela
François Desmet:
3 X 1e - 4 X 2e - 3 X 3e - 3 X 4e - 3 X 5e - 1 X 6e - 7 X au dela
Laurent Havet:
2 X 1e - 4 X 2e - 2 X 3e - 3 X 4e - 1 X 5e - 1 X 6e - 8 X au dela
Grégoire Hans:
2 X 1e - 1 X 3e - 3 X 3e - 4 X 4e - 6 X 5e - 3 X 6e - 5 X au dela
Patrick Huegens
1 X 1e - 1 X 2e - 3 X 3e - 2 X 4e - 1 X 5e - 2 X 6e - 14 X au dela
Jean Philippe Toussaint
1 X 1e - 3 X 3e - 3 X 4e - 3 X 5e - 5 X 6e - 9 X au dela
Hubert Jacob
1 X 2e - 4 X 3e - 2 X 4e - 2 x 5e - 3 X 6e - 12 X au dela
René VDB
1 X 4e - 5 X 5e - 4 X 6e - 14 X au dela
Olivier VDP
1 X 4e - 1 X 6e - 22 X au dela
Les records en ES:
ES1: Franz Adam 7 sec 865 (lors de la troisième boucle)
ES2: Didier Van Damme 9 sec 026 (lors de la quatrième boucle)
ES3: Franz Adam 7 sec 690 (lors de la première boucle)
ES4: Didier Van Damme 12 sec 706 (lors de la troisième boucle)
ES5: Franz Adam 57 sec 068 * (lors de la quatrième boucle)
ES6: Didier Van Damme 12 sec 741 (lors de la deuxième boucle)
*: chrono comptabilisé sur les 4 tours à accomplir contre le seul tour le plus rapide comptabilisé sur une minute dans les autres ES...
Les voitures
Je n'ai pas eu le temps de faire beaucoup de photos pour illustrer ce post mais voici quand même...
Par rapport à l'an dernier, la principale nouveauté du côté des voitures fut le regroupement de toutes les voitures "suspendues" (amortisseurs et/ou berceau moteur flottant) dans un nouveau groupe "WRC" et ce afin de permettre aux autres voitures d'encore disposer de quelques chances de s'imposer dans leur catégorie respective...
Pour le "scratch", les WRC demeurent bien entendu les armes idéales. Aux classiques Ninco sur amortisseurs - Peugeot 307, Mitsubishi, Porsche 911 - et bientôt Ford Focus ? - sont venues se joindre deux Porsche 911 Fly Evo Racing, encore semble t'il un cran en dessous des Ninco mais néanmoins déjà bien efficaces.
Mais il existe également de bonnes bases dans d'autres groupes pour également viser ne fut ce que de temps à autre le "scratch". Le Groupe H ("historique") a ainsi été particulièrement étoffé cette année avec, entre autres, l'arrivée de plusieures belles 1/32 récentes reproduisant des bolides d'un certain âge d'or du rallye (fin des années 70, début des années 80). Outre bien entendu les 911 "amorties" (et donc elles désormais en WRC car censées plus efficaces par rapport à la plupart des voitures non suspendues), on a ainsi pu voir en action une BMW M1 Fly, une Lancia 037 Fly, une Audi Quattro Team Slot, deux Peugeot 205 Spirit, une A110 Berlinette Team Slot ainsi qu'une vénérable Porsche 911 SCX tout à la fois vintage pour le modèle reproduit mais également pour la date de sortie de ce modèle réduit...
Sur un parcours qui se veut certes "rallye" mais encore praticable par la plupart des voitures dites de rallye, des GT bien basses et aidées par un bon guide sur ressort peuvent donc encore s'exprimer voir, entre autres, les perfs réalisées par la M1 pilotée par François Desmet.
Dans le domaine des GT bien trapues, la Porsche GT 3 Pro Slot préparée par Jean Philippe, confiée à Jean Loyens - et admise au départ en référence aux divers Porsche récentes que l'on recommence à voir en rallye - a également fait sensation en "Gr A" (répliques préparées de voitures de rallye récentes). Préalablement "rigidifiée" (berceau moteur bloqué) pour éviter d'être propulsée en WRC, cette voiture bien basse et large a évidemment fait figure d'épouvantail en gr A à condition toutefois que les parcours à venir ne se durcissent pas un peu plus... Bien entendu, il faudra également au besoin veiller à ce que des bolides plus spécifiquement typés "circuit" ne viennent pas envahir les rallyes car plus efficaces que des voitures plus classiques sur des parcours encore suffisamment "soft".
Si, pour certains, toute cette réglementation et cette recherche "subtile" d'équilibre apparaisent parfois un peu compliquées, elles semblent toutefois demeurer assez cohérentes ne fut ce qu'au vu de la répartition des voitures des différentes catégories au classement général... et est censée garantir des plateaux variés (le choix des voitures est tellement énorme en rallye et il y a encore si peu d'épreuves pour les faire rouler...) avec des voitures au moins suffisamment agréables à piloter. Sans préparation autorisée et sans distinction de catégorie, on en arriverait sans doute très vite à une Coupe Ninco (voire Ninco 4 X 4 amorties...)
Il est également à noter que plusieurs concurrents se présentent avec leur voiture préférée sans trop se soucier de savoir encore dans quelle catégorie elle va finalement atterir...
Parmi les surprises du jour, pas une gr N (SCX proches de leur état "sortie de boite") n'a finalement été alignée (contre déjà à peine trois l'an dernier...), un camouflet pour la marque espagnole qui propose pourtant un superbe choix de bolides de rallyes. Hélas, il faut bien reconnaitre, qu'en "sortie de boite" ou avec très peu de préparation, la plupart des Ninco demeurent plus agréables et performantes que les SCX sans même compter le contraste existant entre ces deux marques pour la disponibilité de pièces de maintenance et de rechange...
Quitte à certes sans doute quelque peu s'éloigner de l'esprit "sortie de boite", il faudra peut être autoriser divers petites retouches à ces SCX pour les rendre un peu plus attractives...
Nouveau doublé des Peugeot 307. Mais d'autres WRC semblent également bien en mesure de s'imposer...
La Porsche Evo Racing Fly préparée par Jean Philippe et pilotée par Grégoire. A noter le montage d'une carrosserie de "vitrine" sur cette "racing". Le choix de ces carrosseries est vaste. Attention toutefois à ne pas prendre une caisse dotée d'ailes peu élargies (ex: les 911 de la fin des années 60) car la largeur hors tout descendrait largement sous les 60 mm et le train arrière d'origine deviendrait sans doute alors difficilement utilisable...
La deuxième Porsche 911 Racing Fly présente - avec sa carrosserie d'origine vaguement décorée - préparée par ... moi même et confiée à Hubert Jacob, bien dans le coup dès sa première expérience dans la discipline du "Rallye32"
L'arrivée massive de répliques de voitures de rallyes - et entre autres de belles GT - de la fin des années 70 et du début des années 80 - et en outre souvent efficaces - a été l'un des faits marquants de cette épreuve...
Quelques bons chronos pour l'Audi Quattro de René VDB.
... et prestations plus décevantes pour les deux Peugeot 205 Spirit présentes. On a ainsi vu Nandooo bien profiter des quatres minutes d'assistance prévues entre chaque boucle pour effectuer divers retouches...
Autre "historique" présente, cette toujours sympathique A110 Berlinette engagée par Louise Valkenborg
Il fallait y penser, une Porsche GT3 Pro Slot (pilotée ici par Jean Loyens), admise ici en référence aux réapparitions récentes de Porsche du même genre en rallye (entre autres en Belgique). N'essayez toutefois pas de venir avec une GT2 ou quelque bolide de circuit du même genre, ça ne sera pas admis... .
Autre bolide plus "typé circuit" mais bel et bien vu dans de vrais rallyes au début des années 80, cette BMW M1 que François Desmet a placée sur la troisième place du classement scratch... Bon, oui, la décoration "Motul-Rothmans" aurait été plus conforme à l'esprit rallye mais cette (jolie) "Carte de France" (vue aux ... 24 heures du Mans) m'a tout de même permis d'éviter des frais supplémentaires un peu disproportionnés par rapport au nombre pour le moins encore réduit d'épreuves de Rallye32 actuellement organisées. A noter toutefois, la présence elle bien obligatoire d'un copilote-navigateur dans l'habitacle...
Prochainement, je reviendrai sur la préparation de trois voitures présentes ce dimanche à Ecaussinnes (BMW M1, Porsche 911 Racing Fly, Renault Mégane)...
Trois voitures préparées...
... parmi d'autres dans ce rallye à l'échelle 1/32e
Quoique non partant dans ce rallye, j’avais donc néanmoins préparé trois voitures pour les confier à un concurrent qui n’est finalement pas venu mais également à d’éventuels autres inscrits ne disposant pas de voiture du tout ou de voiture suffisamment attrayante sur le parcours emprunté.
Les trois voitures ont finalement chacune trouvé un « emprunteur »….
La voiture la plus « élaborée » car disposant d’un berceau moteur suspendu sur ressorts (et donc inscrite en « WRC ») était la toute nouvelle Porsche 911 Evo Racing de chez Fly.
Par rapport à la version « sortie de boite » pourtant déjà compétitive, la voiture confiée à Hubert Jacob avait néanmoins subi quelques transformations. La plus importante d’entre elles fut le remplacement du moteur d’origine - une grosse cage fly censée plus coupleuse que pointue mais finalement un peu décevante – par un Ninco NC5, excellent moteur pour le rallye car vraiment très souple et bien rempli « en bas ». Ensuite, pour être conforme au règlement qui impose un poids minimum de 25 grammes à la carrosserie, il a fallu lester cette dernière de pas moins de 7 grammes (…). Le lest était à placer réglementairement à la base des vitrages avant et/ou arrière. L’expérience ayant montré qu’un bon lestage du châssis rend la voiture plus stable sur les parcours tortueux des rallyes, le poids total de la voiture a grimpé jusqu’à près de 100 grammes (le poids maxi ne peut dépasser 105 grammes dans cette catégorie et ce pour tout de même éviter des lingots de plomb sans plus aucune saveur ou surprise au pilotage). Des tresses Ninco ont remplacé des Fly jugés moins sûrs (encore que en rallye ?). Le train avant avait lui été rendu moins « plongeant » en plaçant deux petites épaisseurs de plomb sous l’axe. Pour le reste, rien de spécial : entre autres, pneus – des Fly Racing vraiment efficaces et ici « non traités » - et trains roulants ( avec des rapports de transmission 9 X 27 ) sont demeurés d’origine. Bien entendu, la carrosserie a été assez copieusement dévissée (un peu plus à l’arrière qu’à l’avant) tandis que le berceau moteur a été dévissé pour obtenir une suspension assez souple de l’ensemble moteur – train arrière. NB : alors que dévisser un berceau moteur sur certaines châssis (ex : HRS, Spirit, …) permet également de baisser la garde au sol, le dévissage du berceau moteur sur la Fly fait au contraire remonter la carrosserie en décomprimant les ressorts… . A la poignée de cette Porsche, Hubert Jacob a en tout cas réussi un bien joli parcours, se permettant de lutter jusqu’au bout pour un top 5 avec Grégoire Hans aligné sur une voiture identique.
Des trois voitures préparées, la voiture la plus étonnante pour un rallye fut évidemment la BMW M1 Fly. Et pourtant des BMW M1 ont bel et bien été vues en rallye au début des années 80, entre autres et surtout, dans le championnat de France de la spécialité disputé pour l’essentiel sur des parcours entièrement asphaltés. La réplique de cette GT très spectaculaire n’était rien d’autre que celle ayant servi dans le tout récent challenge « silhouette » organisé à Ecaussinnes lors de ce premier semestre. Pour être tout à fait dans l’esprit « rallye », il aurait été préférable d’aligner la carrosserie « rallye » (la « Motul- Rothmans ») proposée par Fly mais avec déjà une – encore jolie – M1 sous la main, j’ai préféré limiter les frais… Lors de ce challenge, cette BMW « carte de France » évoluait déjà avec un train arrière complet « slot-it » qu’elle a évidemment gardé pour ce rallye (avec en prime des pneus slot-it P2 neufs) et avec un simple moteur Mabuchi toutefois manifestement bien « libéré » après 6 mois de compétition intense sur piste. Tout comme en circuit, la voiture avait gardé son petit montage « anti-plongée » du train avant avec juste ce qu’il faut de jeu pour avaler les inévitables inégalités du parcours. L’habitacle, encore d’origine et lourd dans le challenge piste, a été ici remplacé par un vieux thingypit Ninco auquel j’avais pris soin d’ajouter un navigateur. Le tout avec la carrosserie faisait un peu plus que les 28 grammes réglementaires pour le groupe H (H comme historique – voitures de rallye d’avant 1986). Tout comme pour la Porsche, un lestage assez copieux du châssis a été réalisé. Mais la retouche la plus déterminante pour cette voiture très basse et peu ou pas « suspendue » ou « amortie » a sans doute consisté au montage d’un guide Ninco avec ressort afin de lui permettre d’aborder plus sereinement les divers dénivellations, les quelques jumps et autres plaques terre « vibrantes ». Le résultat s’est révélé bien séduisant. Sur ce parcours qui n’était certes pas l’enfer de certaines ES « espagnoles » mais tout de même bien digne d’un vrai rallye et avec un pilote qui en a rapidement compris le fonctionnement, la voiture, quoique tout de même bien encombrante sur certaines ES bien étroites, a pu se glisser sans complexe au milieu des WRC…
La troisième voiture alignée était une plus classique Renault Mégane Coupé (ancienne génération) Ninco et ici engagée en « gr A » (répliques préparées et non suspendues de voitures de rallye d’après 1985). Un moteur NC5 avait pris la place du NC1 d’origine et un train roulant arrière complet slot-it celui d’origine. Lorsqu’on évolue dans divers compétitions circuit avec du matériel slot-it, il n’est pas difficile de continuer à l’utiliser en le transplantant dans des voitures de rallye… Cela dit, un train roulant Ninco d’origine bien réglé et bien fiabilisé peut encore tout à fait convenir… Les pneus étaient des Cartrix et le train avant avait été ici également bridé pour éviter les « plongées » en virage. La carrosserie, pesant d'origine un peu plus de 27 grammes avec l'ajout du navigateur aurait pu encore descendre jusqu'à 25 grammes. Dévissage copieux de la carrosserie et bon lestage du châssis ont complété une assez rapide, amusante et facile préparation de cette voiture finalement confiée au jeune Alex du club liégeois de Saint Nicolas.
Comme on peut le constater, la préparation de ces voitures pour un rallye ne diffère finalement pas tellement de celle exigée pour du circuit: des pièces bien ajustées, un train avant bien stabilisé.
Il faut toutefois prévoir un lestage plus copieux ainsi que surtout un guide avant bien amorti et un flottement plus important de la carrosserie.
Avec un voltage libre, le choix du moteur apparait moins déterminant. Un moteur plus souple que véloce semble toutefois apporter un plus incontestable.
Le bilan de l'organisation
Côté organisation, bilan encore positif cette année avec un nouveau « sans faute » technique. Seuls petits bémols, un compte-tours planté lors de la toute première ES des deux premiers concurrents mais problème, heureusement, résolu rapidement ainsi que semble t’il de petites irrégularités dans la tension électrique de la 6e ES de la boucle (transfo ?).
Côté décor, l’acquisition d’un peu de matériel supplémentaire nous a permis de proposer plusieurs ES mieux présentées. Petit coup de cœur perso pour l’ES « neige » avec son tapis-feutre blanc. Bien aussi, l’ES « terre » avec son look Amérique profonde. Plus classique en décor mais encore réussie la dernière ES de la boucle.
Pour l’avenir, il serait toutefois intéressant de pouvoir disposer de plaques ou boîtiers standardisés intégrant les connexions et la prise poignée en un ensemble plus harmonieux que les grappes de fils certes fiables mais peu harmonieuses actuellement vues.
Le timing semble également « al dente ». Il est en effet préférable de donner une certaine marge pour que les concurrents puissent disputer leurs ES sans stress inutile. Le raccourcissement de la durée de « l’assistance » en fin de boucle (4 minutes au lieu de 10 en 2005) est également apparu approprié. Il y a d’ailleurs certains concurrents qui ont frôlé la « correctionnelle » en se lançant dans de grosses retouches sur leurs voitures entre deux boucles…
Cela dit, au risque de se répéter, ce timing encore valable pour une vingtaine d’inscrits deviendrait vite problématique en cas d’affluence plus importante à moins que d’accepter de finir plus tard et/ou de commencer plus tôt…
Diverses solutions de rechange existent toutefois : raccourcir quelque peu les reconnaissances quitte à mieux les encadrer (deux groupes séparés reconnaissent les ES chacun à leur tour plutôt que de lancer tous les pilotes ensemble), limiter les « regroupements » (il n’y en a eu qu’un cette année contre deux l’an dernier – NB : le regroupement permet de mettre ensemble les pilotes cote à cote au classement général), mieux remplir les ES dès le départ (d’emblée 12 concurrents répartis en 6 ES plutôt que de remplir peu à peu les ES), ne fut-ce que durant un prologue permettant de reclasser par après les concurrents dans l’ordre de leurs performances, constituer des groupes de 3 concurrents au lieu de 2 avec un temps imparti légèrement plus compressé, etc…
Par rapport à l’an dernier, où toutes les ES se disputaient selon la formule « comptabilisation du seul meilleur tour accompli durant une minute », il a été cette fois introduit une ES où les concurrents étaient chronométrés sur le temps mis pour accomplir 4 tours du parcours. Pour éviter que cette ES ne prenne une trop grande importance par rapport aux autres, le temps total obtenu était toutefois divisé par 4. Cette première expérience s’est révélée positive et l’épreuve a bel et bien joué un rôle sélectif sans toutefois prendre une importance disproportionnée par rapport aux 5 autres ES. A l’avenir, il semble bien qu’une deuxième voire (plus éventuellement) troisième ES pourrait être comptabilisée sur le même mode de chronométrage tout en gardant 3 ou 4 ES mettant elles avant tout en évidence l’attaque pure sans la crainte de la sortie de piste fatale…
Sans pour autant devoir transformer les rallyes en « usines à gaz » incluant des modes de chronométrage trop variés et alambiqués, il existe encore diverses autres variantes possibles. Ainsi, si le rallye à « parcours entièrement secret » (on monte les ES et les concurrents n’ont droit à aucune reconnaissance) est difficilement possible (les personnes ayant monté les ES ne pourraient pas participer à l’épreuve, il n’y aurait plus aucun moyen d’au moins tester sa voiture sur un parcours rallye avant le vrai départ, etc…), en revanche, on peut imaginer la mise en place d’une seule ES à parcours secret. Les concurrents peuvent reconnaître 5 ES (et y régler leur voiture…) mais la 6e ES (assemblée par une seule personne non-concurrente) demeurerait elle recouverte d’un drap jusqu’au moment du départ… Parmi d’autres options, il y a bien entendu celle du rallye partiellement ou totalement nocturne avec systèmes d’éclairages dans les voitures ou encore celle consistant en la mise en place d’un « gros » rallye s’étalant sur une longue journée avec une première étape diurne suivie d’une étape (éventuellement nocturne…)
Mais avant de verser dans la mégalomanie, n’oublions toutefois pas que s’ils se sont encore déroulés dans la bonne humeur et sans (trop de...) stress inutile, le montage et le démontage des ES, du décor et des divers aménagements périphériques (bar, direction de course, tables techniques, etc…) demeurent des opérations non négligeables et ce surtout lorsqu’on songe que ces installations ne sont assemblées que pour une seule journée de compétition. D’où le projet (certes ici encore bien éventuel…) pour 2007 de rentabiliser ces phases de montage et de démontage en profitant de la disponibilité de plusieurs locaux supplémentaires durant les congés scolaires estivaux pour monter au moins 3 ou 4 ES « à l’avance » (et avec un décor plus élaboré) et qui demeureraient assemblées durant tout l’été. Il ne resterait alors « plus qu’à » monter deux ou trois ES supplémentaires (celle-ci moins richement décorées) lors de chacun des trois ou (moins probablement…) quatre rallyes qui pourraient être organisés au sein d’un challenge « estival »…
Bien évidemment, les clubs disposant d’installations plus permanentes pourraient elles aussi envisager la mise en place de ce genre d’épreuves. Je ne saurais d’ailleurs que trop encourager les responsables de clubs disposant de telles installations et bien entendu d’un noyau de compétiteurs motivés par ce type d’épreuve à réserver un espace (praticable…) pour ce genre de compétition encore peu vue de par chez nous et suscitant pourtant un réel engouement à chaque rendez-vous…
Bonus images...
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