En parlant de beau et/ou gros son, outre la Ferrari 312 PB et bon nombre de Gr C et autres voitures italiennes, divers autres voitures proposaient des mélodies bien "viriles" et/ou bien harmonieuses...
Dans la catégorie des "tremblements de terre" itinérants, cette énorme Plymouth Barracuda (petit clin d'oeil au SMC24 en passant...) tenait bien son rang...
Dans un autre registre, les 6 cylindres bavarois émettent aussi de jolies sonorités. Et sur la piste, cela déménage encore bien honorablement...
Encore du côté américain, quelques autres gros bacs mais ici moins impressionnants (pour la Falcon) voire presque pathétique pour cette Dodge incapable de prendre une courbe sans se vautrer dans d'énormes sous-virages...
Parmi les différents thèmes abordés durant ces trois journées mancelles, il y avait les "bleues de France". D'après les inscriptions latérales, cette Matra 650 serait celle ayant terminé deuxième au tour auto 1970 (deux protos lancés à travers les routes de France pour aller disputer un mélange d'épreuves sur circuit, de courses de côte et de quelques spéciales...). La WM et l'Inaltera (la marque de papier peint qui donna son nom à la toute première Rondeau) sont également des pièces assez rares. Apparues au Mans en 1976, ces voitures ont préfiguré les futures groupe C apparues en 1982.
Certes ponctuée par une victoire au Mans en 1980, l'aventure Rondeau fut néanmoins assez brêve. Les derniers bolides de cet artisan ont roulé dans les années 1984-85, bien dépassés alors par les reines de l'époque (Porsche 956, Lancia LC2, ...)
Tout comme bon nombre d'autres prototypes dotés de moteurs de 2.0 litres ou moins, cette Grac (un proto français du milieu des années 70) demeure prisée dans le milieu des voitures historiques car encore relativement abordable à l'achat (faute de pédigrée) et moins onéreux à maintenir que divers bolides plus prestigieux. Et du côté des performances, bien léger et bien bas, ce genre de proto fait encore sensation...
Après la disparition de plusieurs de ses fleurons d'avant et d'après la seconde guerre mondiale (Talbot, Bugatti, ...), le sport auto français sera virtuellement absent du sommet des pelotons durant une bonne dizaine d'années faute de "gros" bolide susceptible de concurrencer les voitures les plus véloces de l'époque. Il faudra attendre l'arrivée des Matra et de plus grosses Alpine à partir de la seconde moitié des années 60 pour retrouver des bolides bleus susceptibles de viser à nouveau les victoires absolues...
... et ce y compris dans les compétitions réservées aux monoplaces
En revanche, les classes réservées aux petites cylindrées pullulaient de multiples petits bolides français (DB, premières alpine, Matra jet, CD, Panhards, ...) très légers et souvent équipés de moteurs deux temps. De nombreux exemplaires de ces petites voitures bien sympathiques étaient au rendez vous de ce week-end.
... les performances et la fiabilité ne furent pas toujours au rendez-vous...
Renault, Alpine et Gordini combinèrent leurs efforts pour produire bon nombre de sportives populaires durant les années 60 et 70.
Egalement à leur place dans ce genre de manifestation, ce genre de micro bolide plus vaillant que réellement décoiffant mais en tout cas bien sympa à voir évoluer.
Ce séjour manceau s'est encore complété par une visite du Musée et des divers installations du pretigieux circuit et par évidemment un tour (presque) complet du "grand" circuit accompli chaque soir avant de rentrer à l'hotel... (NB: seul le circuit Bugatti qui n'emprunte qu'une partie du "grand" circuit était utilisé pour ces trois journées).