Post by stephmartin on Jan 9, 2007 0:33:32 GMT 1
Ci-joint un rapide (quoique déjà assez long pour un « post ») historique de l’évolution de la Porsche 911 entre l’apparition de ses premiers véritables appendices aérodynamiques en 1973 et les ultimes « délires » des silhouettes au tournant des années 70 et 80…
Entre son apparition en course au milieu des années 60 et 1972, la silhouette de la Porsche 911 ne subit que peu de transformations. Les moteurs et les performances gonflent régulièrement mais rien de fondamental ne vient troubler les lignes déjà célèbres du fleuron de la marque allemande.
Tout commence à changer à partir de 1973 et cela ne s’arrêtera plus jusqu’au début des années 80….
Pour permettre à ses (déjà) nombreux clients de lutter en GT contre leurs rivaux équipés alors de Ferrari Daytona, Chevrolet Corvette et autre De Tomaso Pantera, Porsche produit la 911 carrera RS. En version course, ce nouveau bolide est équipé d’un moteur de 2,7 litres atteignant les 3OO CV et surtout d’un premier petit aileron plus proche certes d’un becquet.
Non encore homologué en GT (on était plus pointilleux à cette époque…) et donc classé en « prototype », un exemplaire de cette nouvelle Carrera RS effectue des débuts fracassants en s'imposant d’emblée aux 24 heures de Daytona en profitant certes des ennuis et abandons des quelques rares (vrais) protos européens (dont une Matra et deux Gulf) ayant effectué le déplacement.
La suite de la saison sera aussi fructueuse avec de multiples Porsche Carrera RS « clients » se répandant avec succès sur tous les circuits (ainsi que d’ailleurs sur les routes) du monde entier. La Carrera RS demeure certes encore moins puissante que les concurrentes citées plus haut mais elle s'avère plus agile et surtout ses utilisateurs bénéficient d'un suivi plus efficace de la part de la maison mère. Seul échec notoire : une Ferrari Daytona s’impose en GT aux 24 heures du Mans…
NB : plusieurs versions de cette Carrera RS ont été (très joliment) reproduites chez Fly
Porsche se console toutefois avec la quatrième place obtenue au général avec une Carrera RSR. Mais cette voiture est classée en catégorie « Sport » car trop modifiée sur divers détails (dont un large becquet arrière se prolongeant jusqu’aux ailes)
En 1974, histoire d’en « remettre une couche », Porsche propose désormais une Carrera RSR équipée d’un moteur de 3.0 litres faisant 330 CV, d’ailes et de roues encore un peu plus larges et d’un aileron plus important sur le capot moteur.
Avec cette nouvelle arme, les clients Porsche font le vide en GT sauf… une fois encore au Mans où une désormais « vénérable » Ferrari Daytona s’impose une fois de plus ….
De façon assez surprenante, cette version de la Porsche n’a plus été reproduite depuis longtemps dans l’univers des Scalex. La dernière en date est à ma connaissance la RSR proposée chez SCX (et rééditée chez « Altaya) mais avec des lignes qui ne sont pas vraiment parfaites
Si Porsche laisse à ses clients le soin de dominer la plupart des épreuves et catégories GT, l’usine prépare elle l’avènement annoncé des « silhouettes » dans le championnat du Monde des marques. Ces silhouettes, voitures de tourisme et GT qui s’annoncent outrageusement puissantes et gonflées grâce à une réglementation très libre, doivent ainsi remplacer les prototypes que plusieurs pays (dont l’Allemagne poussé par Porsche, BMW et Ford) souhaient éjecter des circuits...
Porsche donne un premier aperçu de ce genre de voitures avec une déjà très impressionnante Porsche Carrera RSR Turbo. En 1974, cette voiture doit toutefois se conformer au règlement « prototype » encore en vigueur. Le moteur n’est donc ici qu’un 2,1 litres turbo compressé ( X 1,4 – coéficient modificateur appliqué alors aux voitures turbo-compressées = un peu moins des 3 litres maxi imposés) atteignant tout de même les plus de 450 CV.
Régulièrement alignée en 2 exemplaires dans la compétition mondiale 1974, ce monstre demeure certes barré en performances par les vrais prototypes plus bas, plus légers et plus agiles (Matra 670, Alfa Romeo 33 TT12, Gulf Gr 7, …) mais signe néanmoins une belle deuxième place aux 24 heures du Mans (derrière une Matra).
Cette Porsche Turbo est elle devenue un classique au 1/32. Carrera nous en a ainsi proposé plusieurs versions assez récemment rééditées (NB : en photo la « OO » engagée par une équipe américaine aux 24 heures de Daytona 1977).
En attendant l’avènement des « silhouettes » prévue pour 1976, les Porsche Carrera RSR continuent à dominer les classements GT en 1975 et ce y compris cette fois aux 24 heures du Mans. Cette domination va ainsi peu à peu se transformer en véritable monopole et, en l’absence de toute véritable réaction chez la concurrence (les GT ne sont plus trop bien vues dans le contexte des premiers chocs pétroliers des années 70), la catégorie GT commence une lente mais inexorable déchéance…
Des versions retouchées aérodynamiquement (voir ainsi le bouclier avant) et dotées de moteurs encore un peu plus puissants écument également les épreuves américaines (ex : en IMSA). On en verra d’ailleurs encore régulièrement compléter les plateaux US jusqu’au début des années 80 …
Fly n' a également pas encore trouvé le temps de reproduire cette version de la Carrera RSR américaine pourtant déclinée en une foultitude de décorations...
A suivre ...
Entre son apparition en course au milieu des années 60 et 1972, la silhouette de la Porsche 911 ne subit que peu de transformations. Les moteurs et les performances gonflent régulièrement mais rien de fondamental ne vient troubler les lignes déjà célèbres du fleuron de la marque allemande.
Tout commence à changer à partir de 1973 et cela ne s’arrêtera plus jusqu’au début des années 80….
Pour permettre à ses (déjà) nombreux clients de lutter en GT contre leurs rivaux équipés alors de Ferrari Daytona, Chevrolet Corvette et autre De Tomaso Pantera, Porsche produit la 911 carrera RS. En version course, ce nouveau bolide est équipé d’un moteur de 2,7 litres atteignant les 3OO CV et surtout d’un premier petit aileron plus proche certes d’un becquet.
Non encore homologué en GT (on était plus pointilleux à cette époque…) et donc classé en « prototype », un exemplaire de cette nouvelle Carrera RS effectue des débuts fracassants en s'imposant d’emblée aux 24 heures de Daytona en profitant certes des ennuis et abandons des quelques rares (vrais) protos européens (dont une Matra et deux Gulf) ayant effectué le déplacement.
La suite de la saison sera aussi fructueuse avec de multiples Porsche Carrera RS « clients » se répandant avec succès sur tous les circuits (ainsi que d’ailleurs sur les routes) du monde entier. La Carrera RS demeure certes encore moins puissante que les concurrentes citées plus haut mais elle s'avère plus agile et surtout ses utilisateurs bénéficient d'un suivi plus efficace de la part de la maison mère. Seul échec notoire : une Ferrari Daytona s’impose en GT aux 24 heures du Mans…
NB : plusieurs versions de cette Carrera RS ont été (très joliment) reproduites chez Fly
Porsche se console toutefois avec la quatrième place obtenue au général avec une Carrera RSR. Mais cette voiture est classée en catégorie « Sport » car trop modifiée sur divers détails (dont un large becquet arrière se prolongeant jusqu’aux ailes)
En 1974, histoire d’en « remettre une couche », Porsche propose désormais une Carrera RSR équipée d’un moteur de 3.0 litres faisant 330 CV, d’ailes et de roues encore un peu plus larges et d’un aileron plus important sur le capot moteur.
Avec cette nouvelle arme, les clients Porsche font le vide en GT sauf… une fois encore au Mans où une désormais « vénérable » Ferrari Daytona s’impose une fois de plus ….
De façon assez surprenante, cette version de la Porsche n’a plus été reproduite depuis longtemps dans l’univers des Scalex. La dernière en date est à ma connaissance la RSR proposée chez SCX (et rééditée chez « Altaya) mais avec des lignes qui ne sont pas vraiment parfaites
Si Porsche laisse à ses clients le soin de dominer la plupart des épreuves et catégories GT, l’usine prépare elle l’avènement annoncé des « silhouettes » dans le championnat du Monde des marques. Ces silhouettes, voitures de tourisme et GT qui s’annoncent outrageusement puissantes et gonflées grâce à une réglementation très libre, doivent ainsi remplacer les prototypes que plusieurs pays (dont l’Allemagne poussé par Porsche, BMW et Ford) souhaient éjecter des circuits...
Porsche donne un premier aperçu de ce genre de voitures avec une déjà très impressionnante Porsche Carrera RSR Turbo. En 1974, cette voiture doit toutefois se conformer au règlement « prototype » encore en vigueur. Le moteur n’est donc ici qu’un 2,1 litres turbo compressé ( X 1,4 – coéficient modificateur appliqué alors aux voitures turbo-compressées = un peu moins des 3 litres maxi imposés) atteignant tout de même les plus de 450 CV.
Régulièrement alignée en 2 exemplaires dans la compétition mondiale 1974, ce monstre demeure certes barré en performances par les vrais prototypes plus bas, plus légers et plus agiles (Matra 670, Alfa Romeo 33 TT12, Gulf Gr 7, …) mais signe néanmoins une belle deuxième place aux 24 heures du Mans (derrière une Matra).
Cette Porsche Turbo est elle devenue un classique au 1/32. Carrera nous en a ainsi proposé plusieurs versions assez récemment rééditées (NB : en photo la « OO » engagée par une équipe américaine aux 24 heures de Daytona 1977).
En attendant l’avènement des « silhouettes » prévue pour 1976, les Porsche Carrera RSR continuent à dominer les classements GT en 1975 et ce y compris cette fois aux 24 heures du Mans. Cette domination va ainsi peu à peu se transformer en véritable monopole et, en l’absence de toute véritable réaction chez la concurrence (les GT ne sont plus trop bien vues dans le contexte des premiers chocs pétroliers des années 70), la catégorie GT commence une lente mais inexorable déchéance…
Des versions retouchées aérodynamiquement (voir ainsi le bouclier avant) et dotées de moteurs encore un peu plus puissants écument également les épreuves américaines (ex : en IMSA). On en verra d’ailleurs encore régulièrement compléter les plateaux US jusqu’au début des années 80 …
Fly n' a également pas encore trouvé le temps de reproduire cette version de la Carrera RSR américaine pourtant déclinée en une foultitude de décorations...
A suivre ...