C’est accompagné d’une Alfa Romeo GTAj Team Slot « ex-challenge Alfa La Follie » et d’une encore plus inédite Ferrari Daytona Fly mais sans Abarth Reprotec, pas encore affûtée, que je me suis rendu ce vendredi à Leuven pour participer au bien original challenge « Tin Top Racing » organisé par le SRL .
Quoique les pilotes dits experts ne sont pas censés rouler sur de grosses voitures évidemment réputées plus efficaces et stables que les micro saloon cars du genre Abarth ou NSU, Willy acceptait mes deux voitures. Je prêtais l’Alfa Romeo à « Jacotyco », le débutant (au 1/32) du jour et je m’alignais sur la Ferrari Daytona, un modèle qui devait je pense effectuer la sa première course officielle en Belgique à défaut de compétition réservée à ce genre de bolide.
Parti assez tranquillement, je me maintenais dans le même tour que les deux redoutables Abarth, plus rapides et plus vives en ligne droite mais moins stables que ma grosse GT dans les courbes… Et c’est d’ailleurs en profitant de quelques sorties de piste des Fiat et aussi de plusieurs pistes favorables que je me retrouvais en tête avant le dernier segment. Mais dans ce dernier, Willy sortait le grand jeu sur sa voie préférée et je me retrouvais sur une voie dotée d’un grip moins efficace que prévu. Willy s’imposait ainsi finalement avec cinquante … centimètres d’avance. Mais ce vendredi, l'objectif final était ailleurs et pleinement atteint: le plaisir d'avoir pu rouler en course avec une voiture inédite sur une piste vraiment très agréable.
A l'arrivée, trois italiennes devancent trois américaines...
Engagées par les deux pilotes réputés les plus rapides du club, ces deux Abarth Reprotec deviennent redoutables après une préparation poussée et minutieuse.
L’espace confiné oblige d’exploiter chaque milimètre carré… : lest assez important, guide « piste bois », train roulants slot-it (dont les mini jantes prévues à l’avant de la Ferrari … 312PB Slot-It), train avant stabilisé et moteur bien, bien « velu » (un 25 ou 26 K ?).
J’ai pu essayer l’un de ces engins : ça pousse vraiment fort en ligne droite et, sans certes atteindre la stabilité d’une plus grosse auto, cela demeure étonnement véloce en courbe.
Parmi les autres voitures originales de la soirée, cette NSU « Revell », bien improbable en « sortie de boite » mais ici devenue bien plus convaincante après la aussi une préparation assez poussée.
Cette R8 « Team Slot » était sans doute l’une des voitures les plus spectaculaires de la soirée. Littéralement rivée dans la piste par l’avant , cette petite furie se plaçait régulièrement dans des travers aussi diaboliques qu’acrobatiques…
Si les petits bolides peuvent bénéficier d’une préparation assez poussée (y inclus par l’utilisation de moteurs bien sauvages), les plus gros engins doivent demeurer plus sages avec, entres autres, un simple moteur Mabuchi. C’est ainsi que les répliques de « muscle cars » américains se font ici régulièrement déposer en ligne droite par la plupart des « micro-cars »…
La course terminée, en discutant des différentes voitures susceptibles de rouler dans ce genre d'épreuve, Willy et moi en sommes venus à évoquer les nombreuses et très belles Porsche 911 Fly. Quelque peu réservé toutefois sur l’architecture très particulière de ces modèles (comme le modèle 1/1, le moteur est disposé en porte à faux arrière sur les versions "de vitrine"…), je pense tout à coup que j’ai justement une 911 Fly dans mon coffre. Je la pose alors sur la piste en version strictement sortie de boite – l’aimant est même encore monté mais parfaitement sans effet (sauf en tant que lest) sur la piste et les contacts en cuivre de Leuven. Et la, grosse surprise, la voiture se comporte étonnement bien… Certes, on sent bien de légers délestages de l’avant lors de certaines accélérations et l’arrière se dérobe parfois brutalement sous l’effet de la disposition du moteur mais l’ensemble, y compris les pneus, fonctionne bien, les chronos ne sont pas ridicules du tout et par-dessus tout la voiture se révèle bien agréable et franchement peu ardue à piloter. En fait, avec sans doute juste un peu de lest à l’avant et peut être encore devant les roues arrière, on devrait pouvoir obtenir un engin suffisamment compétitif et amusant pour ce genre de course et ce sans non plus tourner autour de la concurrence. Cette belle surprise s’explique également sans doute par les caractéristiques de la piste de Leuven : un véritable billard facilitant la stabilité des voitures et un grip semblant rendre suffisamment efficaces la plupart des pneus.
Achetée en solde il y a un peu plus d’une semaine, cette Ferrari Daytona – pour le moins peu voire jamais vue sur une piste 1/32 - m’a sans doute motivé encore un peu plus à aller faire un tour à Leuven pour m’aligner dans la course « Tin Top ». La veille, à Ecaussinnes, j’ai pu la préparer et la tester et tout s’est très bien passé. Après divers ajustements et réglages, cette Ferrari s’est révélée suffisamment convaincante avec des chronos de +/- 7 sec 8 – 8 sec et surtout un pilotage agréable. Le « set up » final incluait un train arrière complet slot-it (les pneus d’origine étaient vraiment trop nuls à Ecaussinnes) avec de grosses jantes et de gros pneus pour respecter l’aspect original de l’auto et éviter un effet « low rider », des pneus avant légèrement réduits, une bonne dose de lest autour du train arrière (moteur à l’avant oblige…), un léger dévissage de la carrosserie et … point barre. Je dois également ajouter que je fus bien agréablement surpris de pouvoir d'emblée bénéficier d'un axe de transmission bien réglé ce qui n'est plus trop souvent le cas sur des Fly à moteur avant... Et lorsque je remplacerai les peu appropriées appliques de jantes « nid d’abeilles » par de plus historiques appliques « cinq batons », l’aspect général extérieur (et intérieur de l’habitacle – intouché) de l’auto demeurera alors conforme au modèle sorti de boite…
A Leuven, les bonnes impressions ressenties à La Follie se sont confirmées voire amplifiées sur cette piste semblant réserver un bon accueil à bien des voitures. Comme prévu, la réplique de la voiture victorieuse au tour de France* auto 1972, encore dotée de son Mabuchi d’origine, était déposée en ligne droite par les petites saloon cars et leurs moulins bien musclés mais, malgré une garde au sol assez vertigineuse, la voiture se révélait stable et sympa à driver.
* PS: en parlant de Tour de France... En 1972, tout comme bien des coureurs suspectés de dopage au tour cycliste 2007, les trois Ferrari Daytona engagées suscitent la polémique car elles sont dotées d'échappements qui manifestement ne respectent pas les nouvelles normes anti-bruit. Les organisateurs ont il est vrai oublié de se munir de ... sonomètres pour évaluer le niveau des bruits émis... La grogne vient essentiellement des équipes françaises et d'ailleurs l'équipe officielle Alipine Renault finit par retirer ses berlinettes de la course, excédée par l'inaction des organisateurs.