Post by stephmartin on Nov 21, 2006 20:33:09 GMT 1
En nous présentant au départ de cette dix septième édition des 24 heures de Joli Bois et au vu du plateau – assez costaud - présent et de la valeur supposée de notre équipe, nous visions raisonnablement une place entre la huitième et la douzième place. Une semaine avant l’épreuve, sans plus aucune nouvelle d’un de nos pilotes, nous le faisions remplacer par Jean Loyens.
Les essais libres – longs de 4 heures et se déroulant uniquement le vendredi soir - s'écoulaient sans problème majeur pour nous. Contrairement à certaines équipes qui alignaient des chronos tellement tonitruants qu’ils ne pouvaient avoir été réalisés que par des pneus n’ayant sans doute plus grand chose à voir avec ce qui allait être proposé le lendemain, nous avons ici joué le jeu en roulant en configuration « course » avec, entre autres, les seuls produits admis par le règlement (eau et essence… ;D). Malgré l’ajout d’un troisième circuit, le tracé des pistes se révélait assez semblable dans leur esprit à ce qui avait déjà été proposé depuis une quinzaine d’années. Les lignes droites apparaissaient certes un peu plus courtes et on dénombrait des zones techniques un peu plus nombreuses. Sur les cinq pilotes de notre équipe, seul Jean Philippe n'avait encore jamais eu l'occasion de s'aventurer sur les pistes des 24 heures bruxelloises. Très vite pourtant, il se montrait séduit par le tracé proposé.
Le samedi, il n'y avait pas d’essais libres et un passage au contrôle technique de notre voiture vers seulement midi permettait à l’essentiel de l’équipe de se rendre à Joli Bois en fin de matinée.
Jean Philippe s’occupait du montage final de la voiture, une Porsche 962. Par rapport à la veille, une transmission de 10 X 26 remplaçait les 10 X 25 (un peu trop poussifs…) et les 10 X 27 (un peu trop vifs au goût de certains…) essayés la veille. Le lest disposé tout autour du moteur doublait également en épaisseur entre le vendredi et le samedi. Le moteur (un gros Hobby Slot) et les pneus (Spirit) fournis par l’organisation étaient montés lors du contrôle technique.
On jetait un petit coup d’œil sur la course « Open » proposée en ouverture pour constarer que ça semblait glisser bien fort avec des Mégane Ninco (dotées de pneus Spirit mais aussi sans lest, sans aimant et vissées à fond… ;D).
Le warm up des 24 heures confirme cette impression : ça glisse dans tous les sens surtout sur le circuit 1 posé le long de l’allée reliant les deux entrées principales. L’une de ces entrées sera fermée pour limiter les courants d’air mais le mal est alors déjà fait… Les équipes qui ont roulé la veille avec des pneus euh « traités » sont sans doute quelque peu déstabilisées et les stands grouillent alors d'un monde tentant déspérément de trouver un meilleur grip avec les produits (trop...) dérisoires proposés (l’essence réputée déssecher les pneus et de ... l’eau ne se révélant efficace que durant 4 ou 5 tours) et sans aucun scotch, interdit par on ne sait quelle idée "hasardeuse"
En partant sur la piste N°10, soit sur le circuit central, notre équipe échappe au circuit 1 mais pour … une heure seulement puisque l’ordre de succession des pistes nous fait transiter vers le circuit 1 pour y enchaîner ses 8 pistes entre la deuxième et la neuvième heure de course…
Lors de la première heure de course, c’est le trophée Andros sur le circuit 1 et pour bon nombre d’équipes favorites qui y évoluent. Bien des outsiders placés sur les circuits 2 et 3 en profitent pour monopoliser les premières places… Jean Philippe prend lui un départ prudent et s’installe peu à peu à la huitième place et même à la septième place à la fin de la première heure.
Mais, dès la deuxième heure, nous commençons notre « chemin de croix » avec 8 segments sur ce fameux et trop poussiéreux circuit 1 . Je prends le relais sur la piste 8 (la noire du circuit 1) et c’est la galère complète… La voiture glisse tellement qu’il est totalement impossible d’attaquer et d’ailleurs je ne sors qu’une seule fois sur l’ensemble de mon relais car tout pilotage un peu plus offenif se traduit immanquablement par la perte de pleines poignées de dixièmes de seconde perdues dans de bien larges travers avec un avant lui littéralement rivé dans le rail en guise de pivot à ces grands coups de compas... Patrick Blondiau, Fred Lhoste et Jean Loyens se succèdent sur la voiture et des pistes toujours aussi délicates. La plongée au classement est alors lente mais inéxorable… A ces problèmes d’adhérence viennent en outre bientôt s’ajouter des problèmes d’encrassement généralisé de la voiture : la poussière s’insinue partout et, combinée avec… l’ eau utilisée (assez dérisoirement…) sur les pneus, transforme l’intérieur de l’auto en … cloaque boueux . Cet encrassement finit par provoquer des problèmes de transmission et un changement de couronne s’impose déjà avant la fin de la cinquième heure de course. Suit encore une vis arrière perdue (et 20 tours de pénalité…) car le puits de vis s’est rapidement endommagé après plusieurs ouvertures de la carrosserie… Nous sommes alors en pleine dégustation de notre pain noir avec une vingtième place indigne de notre potentiel supposé…
Heureusement, malgré encore quelques pistes galère sur le circuit 1, nous sommes enfin épargnés par les ennuis et surtout nous prenons notre mal en patience en attendant des heures meilleures…
Le soulagement survient lors de la dixième heure de course et de notre retour sur le circuit 2 via une piste extérieure. J’effectue le premier relais marquant notre retour sur ce circuit et la le contraste est pour le moins saisissant : le grip y est enfin « normal » et, le temps de se réhabituer aux nouvelles conditions d’adhérence, les chronos fondent d’une bonne seconde au tour et je termine l’heure de course à la quatrième ou cinquième place du segment alors que les grosses équipes s’expliquent pourtant à coups de chronos tonitruants sur le circuit 3 installé tout au fond de la salle et semble t’il encore un cran plus rapide que le circuit 2…
A partir de cet instant, nous allons multiplier les places dans le top 10 de chaque segment avec même quelques performances de premier choix dont une deuxième place signée par Jean sur une certes rapide piste centrale du circuit 3 et avec des pneus frais mais en côtoyant pourtant aussi quelques équipes de pointe encore présentes sur ce circuit lors de ce segment matinal et mémorable… Lors de ce même segment, Jean signait un chrono de 11 sec 40 (à comparer au record du tour officiel de la course signé en 11 sec 22 ou 23 par un pilote catalan).
Cette succession de bonnes perfs et une voiture désormais totalement épargnée par les ennuis nous permettaient de remonter lentement mais sûrement au classement général : sans plus jamais perdre une seule place, nous allions ainsi remonter de la vingtième à la dixième place…
De temps à autre, j’allais encore jeter un coup d’œil sur l’évolution du circuit 1 en "espérant" (ben oui, c’est la course… ;D) que divers équipes « à notre portée » y subissent les mêmes problèmes d’adhérence que nous… Hélas (pour nous…), ce circuit va bien s’améliorer à partir de la nuit et - quoique toujours un peu plus lent que les deux autres pistes - ne va plus se révéler aussi handicapant que lors de la première moitié de la course…
Après avoir longtemps accompagné d’autres équipes également accablées par ce circuit 1 en début de course et réussissant elles aussi à remonter par la suite au classement général, nous finissions l’épreuve sans plus aucun soucis majeur et à une dixième place finalement conforme à notre pronostic d’avant course…
Si, comme d’autres équipes, nous avions pu avoir la chance en début de course de partir vers la gauche et les circuits plus efficaces au lieu de partir vers la droite et le circuit 1, deux ou trois places de mieux semblaient tout à fait à notre portée mais avec des conditions égales pour tous, une ou deux places de mieux auraient constitué un objectif plus réaliste.
Le résultat à l'arrivée s’avère donc conforme à nos pronostics. Je retiendrai en outre l’excellente ambiance ayant régné dans l’équipe tout au long de l’épreuve. On peut également être satisfait d’avoir pu participer à cette grande première des 24 heures de Joli Bois à 24 équipes. Si après mon premier relais sur le bien trop glissant circuit 1, je maudissais ce coup du sort (et, je l'avoue aussi, les organisateurs pour avoir sous estimé les problèmes de grip d'une piste au sol… ), un peu moins de 24 heures plus tard, nous pouvions tout de même être heureux d’avoir pu réaliser une bonne prestation au cœur d’un plateau pourtant plus relevé que jamais. Et, tout en espérant que les différences d’adhérence pourront être mieux maitrisées à l’avenir par les orgnisateurs, on peut ici encore féliciter le BSC pour le travail toujours aussi impressionnant réalisé avant, pendant (et sans doute après…) l’épreuve...
Les essais libres – longs de 4 heures et se déroulant uniquement le vendredi soir - s'écoulaient sans problème majeur pour nous. Contrairement à certaines équipes qui alignaient des chronos tellement tonitruants qu’ils ne pouvaient avoir été réalisés que par des pneus n’ayant sans doute plus grand chose à voir avec ce qui allait être proposé le lendemain, nous avons ici joué le jeu en roulant en configuration « course » avec, entre autres, les seuls produits admis par le règlement (eau et essence… ;D). Malgré l’ajout d’un troisième circuit, le tracé des pistes se révélait assez semblable dans leur esprit à ce qui avait déjà été proposé depuis une quinzaine d’années. Les lignes droites apparaissaient certes un peu plus courtes et on dénombrait des zones techniques un peu plus nombreuses. Sur les cinq pilotes de notre équipe, seul Jean Philippe n'avait encore jamais eu l'occasion de s'aventurer sur les pistes des 24 heures bruxelloises. Très vite pourtant, il se montrait séduit par le tracé proposé.
Le samedi, il n'y avait pas d’essais libres et un passage au contrôle technique de notre voiture vers seulement midi permettait à l’essentiel de l’équipe de se rendre à Joli Bois en fin de matinée.
Jean Philippe s’occupait du montage final de la voiture, une Porsche 962. Par rapport à la veille, une transmission de 10 X 26 remplaçait les 10 X 25 (un peu trop poussifs…) et les 10 X 27 (un peu trop vifs au goût de certains…) essayés la veille. Le lest disposé tout autour du moteur doublait également en épaisseur entre le vendredi et le samedi. Le moteur (un gros Hobby Slot) et les pneus (Spirit) fournis par l’organisation étaient montés lors du contrôle technique.
On jetait un petit coup d’œil sur la course « Open » proposée en ouverture pour constarer que ça semblait glisser bien fort avec des Mégane Ninco (dotées de pneus Spirit mais aussi sans lest, sans aimant et vissées à fond… ;D).
Le warm up des 24 heures confirme cette impression : ça glisse dans tous les sens surtout sur le circuit 1 posé le long de l’allée reliant les deux entrées principales. L’une de ces entrées sera fermée pour limiter les courants d’air mais le mal est alors déjà fait… Les équipes qui ont roulé la veille avec des pneus euh « traités » sont sans doute quelque peu déstabilisées et les stands grouillent alors d'un monde tentant déspérément de trouver un meilleur grip avec les produits (trop...) dérisoires proposés (l’essence réputée déssecher les pneus et de ... l’eau ne se révélant efficace que durant 4 ou 5 tours) et sans aucun scotch, interdit par on ne sait quelle idée "hasardeuse"
En partant sur la piste N°10, soit sur le circuit central, notre équipe échappe au circuit 1 mais pour … une heure seulement puisque l’ordre de succession des pistes nous fait transiter vers le circuit 1 pour y enchaîner ses 8 pistes entre la deuxième et la neuvième heure de course…
Lors de la première heure de course, c’est le trophée Andros sur le circuit 1 et pour bon nombre d’équipes favorites qui y évoluent. Bien des outsiders placés sur les circuits 2 et 3 en profitent pour monopoliser les premières places… Jean Philippe prend lui un départ prudent et s’installe peu à peu à la huitième place et même à la septième place à la fin de la première heure.
Mais, dès la deuxième heure, nous commençons notre « chemin de croix » avec 8 segments sur ce fameux et trop poussiéreux circuit 1 . Je prends le relais sur la piste 8 (la noire du circuit 1) et c’est la galère complète… La voiture glisse tellement qu’il est totalement impossible d’attaquer et d’ailleurs je ne sors qu’une seule fois sur l’ensemble de mon relais car tout pilotage un peu plus offenif se traduit immanquablement par la perte de pleines poignées de dixièmes de seconde perdues dans de bien larges travers avec un avant lui littéralement rivé dans le rail en guise de pivot à ces grands coups de compas... Patrick Blondiau, Fred Lhoste et Jean Loyens se succèdent sur la voiture et des pistes toujours aussi délicates. La plongée au classement est alors lente mais inéxorable… A ces problèmes d’adhérence viennent en outre bientôt s’ajouter des problèmes d’encrassement généralisé de la voiture : la poussière s’insinue partout et, combinée avec… l’ eau utilisée (assez dérisoirement…) sur les pneus, transforme l’intérieur de l’auto en … cloaque boueux . Cet encrassement finit par provoquer des problèmes de transmission et un changement de couronne s’impose déjà avant la fin de la cinquième heure de course. Suit encore une vis arrière perdue (et 20 tours de pénalité…) car le puits de vis s’est rapidement endommagé après plusieurs ouvertures de la carrosserie… Nous sommes alors en pleine dégustation de notre pain noir avec une vingtième place indigne de notre potentiel supposé…
Heureusement, malgré encore quelques pistes galère sur le circuit 1, nous sommes enfin épargnés par les ennuis et surtout nous prenons notre mal en patience en attendant des heures meilleures…
Le soulagement survient lors de la dixième heure de course et de notre retour sur le circuit 2 via une piste extérieure. J’effectue le premier relais marquant notre retour sur ce circuit et la le contraste est pour le moins saisissant : le grip y est enfin « normal » et, le temps de se réhabituer aux nouvelles conditions d’adhérence, les chronos fondent d’une bonne seconde au tour et je termine l’heure de course à la quatrième ou cinquième place du segment alors que les grosses équipes s’expliquent pourtant à coups de chronos tonitruants sur le circuit 3 installé tout au fond de la salle et semble t’il encore un cran plus rapide que le circuit 2…
A partir de cet instant, nous allons multiplier les places dans le top 10 de chaque segment avec même quelques performances de premier choix dont une deuxième place signée par Jean sur une certes rapide piste centrale du circuit 3 et avec des pneus frais mais en côtoyant pourtant aussi quelques équipes de pointe encore présentes sur ce circuit lors de ce segment matinal et mémorable… Lors de ce même segment, Jean signait un chrono de 11 sec 40 (à comparer au record du tour officiel de la course signé en 11 sec 22 ou 23 par un pilote catalan).
Cette succession de bonnes perfs et une voiture désormais totalement épargnée par les ennuis nous permettaient de remonter lentement mais sûrement au classement général : sans plus jamais perdre une seule place, nous allions ainsi remonter de la vingtième à la dixième place…
De temps à autre, j’allais encore jeter un coup d’œil sur l’évolution du circuit 1 en "espérant" (ben oui, c’est la course… ;D) que divers équipes « à notre portée » y subissent les mêmes problèmes d’adhérence que nous… Hélas (pour nous…), ce circuit va bien s’améliorer à partir de la nuit et - quoique toujours un peu plus lent que les deux autres pistes - ne va plus se révéler aussi handicapant que lors de la première moitié de la course…
Après avoir longtemps accompagné d’autres équipes également accablées par ce circuit 1 en début de course et réussissant elles aussi à remonter par la suite au classement général, nous finissions l’épreuve sans plus aucun soucis majeur et à une dixième place finalement conforme à notre pronostic d’avant course…
Si, comme d’autres équipes, nous avions pu avoir la chance en début de course de partir vers la gauche et les circuits plus efficaces au lieu de partir vers la droite et le circuit 1, deux ou trois places de mieux semblaient tout à fait à notre portée mais avec des conditions égales pour tous, une ou deux places de mieux auraient constitué un objectif plus réaliste.
Le résultat à l'arrivée s’avère donc conforme à nos pronostics. Je retiendrai en outre l’excellente ambiance ayant régné dans l’équipe tout au long de l’épreuve. On peut également être satisfait d’avoir pu participer à cette grande première des 24 heures de Joli Bois à 24 équipes. Si après mon premier relais sur le bien trop glissant circuit 1, je maudissais ce coup du sort (et, je l'avoue aussi, les organisateurs pour avoir sous estimé les problèmes de grip d'une piste au sol… ), un peu moins de 24 heures plus tard, nous pouvions tout de même être heureux d’avoir pu réaliser une bonne prestation au cœur d’un plateau pourtant plus relevé que jamais. Et, tout en espérant que les différences d’adhérence pourront être mieux maitrisées à l’avenir par les orgnisateurs, on peut ici encore féliciter le BSC pour le travail toujours aussi impressionnant réalisé avant, pendant (et sans doute après…) l’épreuve...